QUEL VERRE POUR QUEL VIN ?
Vous l’avez sans doute remarqué : le vin n'a pas le même goût dans un verre "à moutarde" que dans un majestueux calice en cristal. Mais savez-vous toujours quel verre choisir ?
Au-delà de l’aspect esthétique, pas de dégustation possible sans un verre qui sache mettre le vin en valeur. En dégustant le vin dans un contenant mal adapté à son contenu, vous aurez à peu près le même plaisir qu’en jouant au tennis avec une balle en mousse : vous allez vous fatiguer pour rien. Alors quel verre choisir ?
Un verre d’environ 35 cl est bien adapté à la plupart des vins. Un plus petit pour les vins moelleux, liquoreux ou les vins doux naturels (Porto, Banyuls, Maury etc.), et un plus grand pour les grands crus peuvent s’avérer utiles. La série Good Size® de l’Atelier du Vin permettra de s’adapter à ces trois cas de figure.
La forme "tulipe"
La forme qui a fait ses preuves est la forme dite "tulipe". C’est celle du verre à dégustation traditionnel - dit "INAO". Large en bas du calice, resserré en haut, cette forme est étudiée pour que le verre joue son double rôle : développement des arômes dans le verre puis concentration vers le nez. C’est pour cela que le verre "à moutarde" ne peut pas être considéré comme un verre à dégustation : vous aurez beau agiter le vin dans le verre, l’ouverture (le buvant), trop large, laissera s’échapper les arômes…vous pourriez passer à côté d’un grand moment !
Certains verres vont à l’extrême de ce principe, tels que la série Open Up® de Chef & Sommelier. L’opposition entre la partie inférieure convexe et la partie supérieure concave de ces verres provoque un véritable tourbillon à la base du calice, et une intense concentration des arômes au niveau du buvant. Ce qui s’avère idéal pour les vins jeunes, les vins de tous les jours. Mais ne tentez pas l’expérience avec un vénérable Gevrey-Chambertin, ses arômes subtils et délicats n’y résisteraient pas !
Verre ou cristal ?
Les verres en cristal produisent un éclat supérieur à celui des autres verres, mais sont souvent plus chers, plus fragiles et donc de moins en moins courants. La plupart des marques ont développé de nouveaux matériaux (le Kwarx de Chef & Sommelier ou le Tritan de Schott-Zwiesel par exemple) résistants comme le verre, brillants et transparents comme le cristal. Ces verres coûtent moins de 10 euros l’unité. Assurez-vous simplement que les verres que vous avez ou que vous achetez ne présentent effectivement pas de reflets verts, même légers : cela nuirait à l’appréciation de la robe du vin.
L'importance de la finesse ?
La finesse est un élément important mais non déterminant. Le corollaire est bien sûr la résistance du verre. Si vous êtes assez adroit pour que vos verres ne finissent pas invariablement à la poubelle, optez pour des finesses maximales (moins d’un millimètre), car plus le verre se fera oublier sur les lèvres, plus le vin sera mis en majesté. A savoir : les verres cassés ne seront pas recyclés avec les bouteilles et bocaux car leur composition est différente. Il faut donc les jeter avec les ordures ménagères.
Si vous avez les moyens ou souhaitez offrir un cadeau de valeur, le nec plus ultra reste la marque Riedel (plus de 20 euros le verre). La marque Spiegelau en est une déclinaison plus accessible. Sinon, vous trouverez d’autres marques en grande surface à moins de 5 euros le verre : Bormioli, Luminarc etc.
Vous êtes fin prêt à déguster. Les yeux, le nez et la bouche sont en éveil. Un moment intense pour celui qui est attentif à ses sensations et sait faire appel à sa mémoire et à son imagination.