• ORIGINE ENVIRONNEMENTALE DES CANCERS EN VOIE DE RECONNAISSANCE INTERNATIONALE

    L’hypothèse selon laquelle deux tiers à trois quart des cancers sont d’origine environnementale implique que les cancers soient causés par des agents cancérigènes extérieurs à l’organisme. Cette hypothèse environnementale, émise par le Pr. D. Belpomme dès 2004 est aujourd’hui largement reprise par de très nombreux scientifiques dans le monde...

    L’hypothèse selon laquelle deux tiers à trois quart des cancers sont d’origine environnementale implique que les cancers soient causés par des agents cancérigènes extérieurs à l’organisme, à savoir certains micro-organismes tels que virus et bactéries, les rayonnements et un certain nombre de substances chimiques.

    Cette hypothèse environnementale, émise par le Pr. D. Belpomme dès 2004, ayant fait l’objet d’une communication de la Commission européenne, il y a près d’un an, est aujourd’hui largement reprise par de très nombreux scientifiques dans le monde.

    Ainsi, la cause environnementale des cancers a-t-elle été acceptée par la commission du Parlement européen sur l’environnement, la santé publique et la sécurité alimentaire (ENVI).

    Il est nécessaire de comprendre qu’il ne peut y avoir de cancer sans mutations.

    Les agents mutagènes sont donc les plus importants à prendre en compte puisqu’ils sont initiateurs de tumeurs.

    Or si on considère la thèse classique selon laquelle le mode de vie serait responsable de l’augmentation actuelle d’incidence des cancers, à savoir par exemple les déséquilibres de régime alimentaire, l’alcoolisme, la sédentarité, l’obésité et le tabagisme, seul ce dernier facteur, du fait des substances chimiques cancérigènes présentes dans la fumée et les goudrons, est capable d’induire des mutations et ainsi initier un cancer .

    Il est de plus reconnu que le tabagisme est responsable au plus de 25% des cancers.

    D’autre part, on avait longtemps pensé qu’une alimentation hypercalorique riche en graisses animales pouvait être à l’origine des cancers et donc que faisant suite aux affirmations de l’OMS, manger cinq fruits et légumes par jour protégerait contre l’apparition des cancers.

    Or, il n’en est rien.

    Confirmant l’hypothèse de l’ARTAC, elle-même basée sur des études antérieures réalisées aux Etats-Unis, cette affirmation de l’OMS avant d’être aujourd’hui réfutée par les résultats de l’étude européenne EPIC.

    Il est en effet aujourd’hui clairement établi qu’une alimentation riche en fruits et légumes ne protège pas contre le cancer ou ne protège que dans un nombre très limité de cas.

    Ces faits ont amené de nombreux scientifiques, dont ceux de l’ARTAC, à mettre en doute la thèse classique selon laquelle le mode de vie autre que le tabagisme serait à l’origine des cancers et par conséquent à s’intéresser aux agents mutagènes présents dans l’environnement.

    De nombreuses études scientifiques ont démontré le rôle cancérigène de ces agents, thèse qui a été récemment partiellement reprise par l’AFSSET.

    De plus, pour la première fois, l’INC a évoqué que « l’exposition croissante et prolongée à des facteurs de risque environnementaux » serait l’une des causes de l’incidence globale des cancers.

    L’ARTAC avait auparavant publié un important article dans la revue américaine de référence Carcinogenesis dans lequel elle explique les mécanismes de la cancérisation à l’origine des cancers.

    Il y est en effet démontré l’effet cancérigène des substances chimiques exogènes, c'est-à-dire résultant du tabagisme ou de l’exposition aux produits chimiques environnementaux.

    Ces derniers jouent donc un rôle très important dans la cancérisation, au même titre que les virus et les rayonnements.

    C’est ce qu’avait souligné l’Appel de Paris.


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